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Marko Mäetamm (né en 1965 en Estonie) aime faire des confessions. Le spectateur de ses travaux est le témoin de ses soucis intimes et de ses problèmes. Mais s’agit-il vraiment de sa propre misère, quand il prétend n’être pas assez fort pour notre monde et vouloir se débarrasser de sa famille? Ces confessions, relèvent-elles de l'artistique ou du véridique? La pression de constamment se comparer aux autres, la peur, la douleur. La naïveté de Marko Mäetamm est jouée, il n’est pas l’objet de soucis constants, avec lequel on peut tous s’identifier. Devant cet épanchement ayant lieu sous nos yeux, on sent d’un côté un petit soulagement, d’un autre côté, ce sentiment se transforme progressivement en malaise et l’on aurait envie de dire à l’artiste: ressaisis-toi! Mais le travail de l’artiste est subtil: il joue (parfois de manière ironique) avec les différentes peurs qu’on peut éprouver, certaines ancestrales, d’autres personnelles ou encore enfouies dans nos mémoires. Ainsi en regardant la série des maisons qui saignent, nous savons que ce n’est qu’une face de la médaille. Les traces des violences ne sont pas omniprésentes, notre mémoire est clémente à notre égard. On oublie. L’exposition From There to Here montre sa récente vidéo et ses peintures, actuellement aussi visibles dans le pavillon estonien de la Biennale de Venise. À souligner que ses travaux récents sont exposés pour la 1re fois avec ses anciens travaux, qui remontent aux années 90 et sont encore largement inconnus en Europe occidentale.

Avec l’aimable soutien de l’Ambassade d’Estonie en Belgique et au Luxembourg.

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